Ma femme est une geek de l'informatique...
Ca s'est passé progressivement, sans que je ne voie venir...
D'abord tu allais discrètement sur les forums. Puis tu à commencer à mettre en ligne des albums photos. Furtivement. Quelques achats en lignes, à mon insu.
Et, insidieusement, l'ordinateur prend de plus en plus de place dans ta vie : Tu te mets à vendre des choses sur le Web. Tu es de toutes les soldes privées... Et ce, juste pour le plaisir, car le plus souvent, tu reçois des objets dont tu n'as même pas l'utilité (cette fameuse robe que tu as commandé en double parce qu'elle était si tendaaance, et qui doit encore être emballée dans son plastique d'origine, parce que le temps que ce colis n'arrive, bah les carreaux bleus n'étaient, mais alors plus du tout à la mode...).
Et moi dans mon coin, je n'ai rien vu venir. Toi pendant ce temps : les dernier sites à la mode, les derniers potins du web, rien ne t'échappait.
Mais ta passion pour le langage binaire ne s'arrête pas là.
Ta boite mail est remplie à 98 % (j'ai compté) de spams d'offre promotionnelles. Un signe qui n'aurait pas dû me cacher le temps que tu passais avec ce traître d'ordinateur.
Et tous ces moments où au détour d'une conversation, tu te mettais à me parler en html, et où aussitôt après tu te reprenais.
Cette fois tout est très clair. Cette fameuse fois où en plein moment calin tu m'a dis :"Controle Alt Sup....Heu arrête s'te plait", tu pensais à lui, hein, c'est ça ? Ce félon d'ordinateur.
A présent, tu me demande de te pardonner. Et cet enfant, ce blog, rejetton de tes galipettes numériques, tu me demandes de l'accepter, et de t'aider à le faire grandir. De la même manière que j'élèverais mes autres enfants...
Mais ne me lève-je pas assez de nuits pour rassurer les enfants dont ma paternité est avérée?
Ne me réveille-je pas assez souvent le week-end pour jouer avec eux et te laisser faire tes grasses mat' ?
Ne cours-je (celui-la c'est juste pour le jeu de mots) pas assez souvent à ta rescousse lorsque tu en as besoin?
Pourquoi ne laisserions-nous pas flotter dans le néant cybernétique, ce monstre né d'une idylle sans avenir entre toi et ce scélerat de Celeron ?
Nos vies ne sont-elles pas suffisament chargées pour que nous consacrions autant de temps et d'amour, à un être virtuel et qui, argument de poids, ne nous en sera jamais reconnaissant ?
A toutes ces questions,ma chérie, je ne vois qu'une seule réponse : parce que je t'aime.